Edito
Les concerts nous manquent et c’est, il faut bien l’avouer, principalement pour jouer en public que nous avons un jour cassé notre tirelire pour acheter une quatre cordes. Alors oui, il y a bien la drague qui a pu jouer ce rôle de catalyseur à une époque, mais pour cela il fallait des soirées et pour l’instant, ça fait des lustres qu’on n’a pas vu l’ombre d’un live ni la queue d’une cerise dans un verre de spiritueux, même avec modération.
Certes, notre président nous a tous appelés à nous renouveler, à acheter un tigre pour le chevaucher, mais depuis le temps, ledit tigre est mort de faim et nous avons de plus en plus de mal à trouver satisfaisante l’idée d’un live par écran interposé. C’est d’autant plus vrai que l’économie de ce genre de prestation ne concerne de manière efficace qu’un tout petit nombre d’artistes, tellement petit qu’il laisse sur le carreau 99 % d’entre nous.
Pour autant, l’enthousiasme ne faiblit pas dans la communauté des musiciens et plus spécialement des bassistes. On trouve toujours un moyen de se passionner, de créer, de prévoir et d’espérer la réouverture complète des lieux encore occupés par les professionnels du spectacle.
Renouveler, c’est adapter au quotidien sa manière de jouer, en se confrontant à tous les styles possibles, comme le fait Reggie Hamilton qui a évolué dans tous les styles, tout en se frottant à des artistes majeurs. C’est également être capable de secouer la planète metal, en sortant comme Gojira un album qui se place en tête des charts US toutes catégories confondues, ce que nous raconte Jean-Michel Labadie. Se renouveler, c’est être capable de garder la fougue après des décennies de carrière, comme Roger Glover.
Et si ces monstres de la basse vous ont donné envie de vous replonger dans vos gammes, nous avons nos petits monstres pédagogues qui vont vous donner du fil à retordre et moult recettes pour faire bouger le popotin de votre public chéri, qui n’attend que vos grooves acérés pour faire monter la température. Quoi de mieux également pour le renouveau que de jeter un œil à notre rubrique Bass Story, qui nous raconte comment Fender n’a eu de cesse de modifier son Bassman pour aboutir au mastodonte de la fin des seventies qu’est le Bassman 135.
Régalez-vous également de nos tests avec une revisite du modèle Jazz Bass par Sadowsky, une nouvelle version de l’A4, vaisseau amiral de Cort et le banc d’essai du modélisateur d’amplis et d’effets le plus attendu de 2020 et 2021 confondues : le Quad Cortex de Neural DSP.
Enfin, votre magazine continue sa métamorphose et, si vous n’avez pas encore profité de notre nouvelle offre d’abonnement, nous ne pouvons que vous encourager à y jeter un coup d’œil et à craquer pour nos goodies, logiciels, accessoires offerts en collaboration avec nos partenaires.
Manifestement avec tout ce renouveau, il semblerait bien que malgré la pluie qu’on s’est pris ces derniers temps, le soleil ne soit jamais très loin.
La Rédaction
Numéro 92
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