En 2020, les bassistes n’ont pas été épargnés par la Faucheuse. Après Bones Hillman (Midnight Oil), Pete Way (légendaire bassiste de UFO et d’Ozzy Osbourne), Mark Stone (bassiste du groupe pré-Van Halen nommé Mammoth, de 1972 à 1974), Paul Matters (bassiste éphémère d’AC/DC en 1975), Claude Le Péron (indéboulonnable bassiste de Jean-Jacques Goldman de 1985 à 2003) ou encore le légendaire et fantastique Rocco Prestia (Tower of Power) à l’âge de 69 ans en septembre dernier, nous avons été sonnés d’apprendre la disparition prématurée de Sean Malone (CYNIC) le 9 décembre.
Agé de 50 ans, Malone formait l’une des plus brillantes sections rythmiques du circuit metal progressif aux côtés de son acolyte Sean Reinert, batteur virtuose disparu lui aussi quelques mois plus tôt à 48 ans (!). En parallèle de sa carrière avec CYNIC, cet amoureux de basse fretless et adepte du stick Chapman a enregistré une flopée d’albums en tant que sessionman, se frottant au gratin de la scène prog (Bill Bruford, Steve Hackett…). Il a aussi écrit de nombreux ouvrages bien connus des férus de fréquences graves, parmi lesquels : Music Theory For Bassists, Dictionary Of Bass Grooves, Rock Bass, ou encore A Portrait of Jaco : The Solos Collection (un livre de transcriptions des solos de Pastorius). Sean enseignait également à l’université du Missouri Central et à l’université Carnegie Mellon. Son talent nous manquera énormément. Nous lui rendrons l’hommage qu’il mérite dans un prochain numéro.